Les douze pièges – page 4

8. Spécification d’un fusible alors qu’un disjoncteur serait mieux adapté

Bien que les fusibles permettent une protection peu chère des circuits électriques, le gain de coûts doit être mis en balance avec les faibles coûts totaux d’exploitation des disjoncteurs. Tout d’abord, les disjoncteurs se laissent réarmer rapidement, permettant de limiter au maximum la durée d’immobilisation de l’équipement concerné. En plus, personne ne peut garantir le remplacement du fusible défectueux par un fusible du même calibre. Si le fusible défectueux est remplacé par un fusible de calibre plus élevé, une surchauffe ou une destruction de l’équipement à protéger peuvent en être la conséquence.
Les performances des disjoncteurs sont plutôt stables durant leur durée de vie, par contre les fusibles vieillissent et leurs caractéristiques de déclenchement changent. Ceci peut entrainer des déclenchements intempestifs et augmenter la durée d’immobilisation des équipements.
Les disjoncteurs offrent plus d’options aux ingénieurs de développement que les fusibles. Un contact auxiliaire permettant de transmettre un signal d’alarme vers un système de contrôle ou vers une LED peut y être ajouté. Ils peuvent être combinés à un commutateur marche-arrêt, permettant un gain de place et ajoutant la fonction de protection contre les surcharges. La commande à distance est une autre option disponible impossible à réaliser à l’aide de fusibles.
D’autre part et contrairement au fusibles, les disjoncteurs offrent une grande variété de courbes de déclenchements de caractéristiques et de types différents, permettant une adaptation plus précise aux charges à protéger ainsi qu’à leur environnement.
Dernier argument, mais non le moindre: les fusibles ne se laissent pas tester sans entrainer leur destruction définitive. Dans ce cas, comment peut-on être sûr que le fusible spécifié déclenchera en cas de surcharge?

9. Spécification du type de disjoncteur résistant aux fortes vibrations

Typiquement, le système de déclenchement d’un disjoncteur magnétique est réalisé par l’intermédiaire d’un induit métallique rabattable se déplaçant en réaction au champ magnétique créé par une bobine. Ce système rend les disjoncteurs magnétiques (et hydraumagnétiques) particulièrement sensibles aux vibrations pouvant provoquer le déplacement prématuré de leur induit métallique.
Par contre, les disjoncteurs thermiques sont typiquement composés d’un actuateur thermique et d’un verrouillage mécanique. De ce fait les disjoncteurs thermiques sont beaucoup moins sensibles aux chocs et aux vibrations.
Si la fonction à protéger dans l’application exige l’utilisation d’un disjoncteur magnétique, sa résistance aux vibrations peut être améliorée  en utilisant un actuateur du type poussé-tiré, ce type d’actuateur ayant une fonction de verrouillage.

10. Défaut d’abaissement ou d’élévation du calibre

En général, le calibre du disjoncteur doit être choisit  the circuit de telle manière qu’il supporte 100 % du courant circulant dans la charge à protéger. Parfois certaines applications exigent l’utilisation continue du disjoncteur sous des températures élevées ou très basses. Dans ces cas, il est conseillé d’utiliser le tableau de compensation en température du fabricant. Par exemple, une application demandant une protection de 10 A devra être protégée par un disjoncteur thermique d’un calibre de 12 A si celui-ci est soumis à une température constante de 50° C.

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