Les douze pièges – page 2

2. Spécification d’un calibre trop élevé afin d’éviter les déclenchements intempestifs dus aux courants de démarrage ou de pointes de courant de courte durée

La plupart des ingénieurs sont particulièrement sensitifs aux problèmes occasionnés par les déclenchements intempestifs, tels qu’ils pourraient théoriquement être. De ce fait ils spécifient souvent  le calibre du disjoncteur à une valeur plus élevé que nécessaire. Ceci provient en partie de la confusion entre les caractéristiques d’un fusible et celles d’un disjoncteur. Les ingénieurs ont pour habitude de sur-dimensionner les calibres des fusibles afin d’éviter les déclenchements intempestifs, cependant il n’y a aucune raison de sur-dimensionner le calibre d’un disjoncteur.A l’inverse du calibre d’un fusible, le calibre d’un disjoncteur indique le courant maximal que celui-ci est capable de supporter de façon permanente à température ambiante standard. De ce fait un disjoncteur d’un calibre de 10 A va supporter en permanence un courant de 10 A sans déclencher intempestivement. En fait un disjoncteur d’un calibre de 4 A avec une courbe de déclenchement retardée va supporter sans déclencher une pointe de courant temporaire de 10 A.Souvent, le déclenchement intempestif est provoqué par des courants de démarrage associés à certains types de composants électriques, principalement les moteurs les transformateurs, les bobines magnétiques ainsi que les fortes capacités. Dans ces cas, le développeur doit spécifier un disjoncteur contenant une temporisation de déclenchement. Les disjoncteurs thermiques sont munis d’une temporisation de déclenchement naturelle, les disjoncteurs magnétiques doivent pour cela être munis d’une temporisation hydraulique. Celle-ci doit être adaptée à la durée de la pointe de courant escomptée.

3. Manque d’espacement entre les disjoncteurs

Il est important de respecter les exigences concernant l’espacement minimal conseillé en cas d’utilisation de disjoncteurs thermiques non compensés en température. Uniquement 1 mm d’espacement entre disjoncteur, c’est tout ce qui est exigé. Sans cet espacement thermique minimal, les disjoncteurs se chauffent les uns les autres et les temps de réaction des bilames intégrés diminuent. S’il est impossible d’espacer les disjoncteurs, les calibres de ceux-ci sont réduits à 80 % de leurs valeurs nominales.

 

4. Spécification trop élevée ou ambigüe du degré de protection

Des concepts tells que protection contre les projections d’eau, contre l’ignition, contre l’immersion et contre les poussières sont couramment utilisés mais ils sont trompeurs tant qu’ils ne sont pas référés à des définitions normatives. Lors de leur spécification, ils est conseillé d’utiliser les normes établies telles que la norme EN 60529 / CEI 529, définissant exactement les degrés de protection des équipements électriques. Pour définir quelle protection est correcte pour une application donné, utilisez cette norme.
Par exemple, la protection contre l’ignition a un sens si le disjoncteur est monté dans le compartiment moteur d’un bateau mais est inutile lorsque le disjoncteur est monté sur le panneau de commande. Un disjoncteur combiné à un commutateur monté dans un appareil médical doit être protégé contre les projections d’eau mais probablement pas contre l’immersion continue dans l’eau. Certainement des disjoncteurs étanches à l’eau et à la poussière sont disponibles, mais ils sont couteux et en général non nécessités.

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